Mondial féminin : la remontada de l’hôtellerie-restauration

Une semaine après le coup d’envoi de la Coupe du Monde féminine de football, organisée par la France, le succès s’annonce déjà au rendez-vous pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.

Un boost certain des réservations

Neuf villes françaises accueillent le Mondial en ces mois de juin et juillet. Un million de billets ont déjà été écoulés sur les 1,3 million disponibles, témoignant de l’enthousiasme et ferveur des supporters pour cette compétition sportive internationale. Cet évènement représente une vitrine médiatique importante pour le tourisme hexagonal, ainsi qu’une opportunité à ne pas manquer pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.

Pour ce dernier, les retombées économiques et touristiques engendrées par le Mondial sont d’ores et déjà très positives et réconfortantes. L’hiver avait été assez décevant selon l’Insee (avec une baisse de réservation de 3,4% par rapport à la saison 2017-2018).

Des hôtels pleins à ras bords

À Rennes par exemple, une des villes d’accueil de la compétition, la plupart des hôtels du centre-ville sont déjà complets. Les hôteliers en sont agréablement surpris. Selon l’Union des Métiers des Industries de l’Hôtellerie, on estime à 82% le taux d’occupation rennais sur l’ensemble du mois de juin. C’est bien au-dessus de la moyenne saisonnière. Quels sont alors les acteurs qui boostent ce secteur en France ?

Il y a les 24 équipes présentes, accompagnées de leurs cadres administratifs et techniques. On trouve également les journalistes qui couvrent l’évènement et les membres de l’organisation. Surtout, ce sont les supporters, arrivés massivement de tous les pays afin de soutenir leur équipe, qui réservent les chambres.

Arnaud Pugin, responsable du Comité d’organisation de Grenoble FIFA 2019, l’illustre. « Parmi les nations qui se déplacent en force, figurent les États-Unis mais aussi le Brésil, ainsi que le Japon […] les Pays-Bas ou l’Allemagne ». Ces supporters viennent majoritairement en famille, propulsant le nombre de nuitées pour les hôteliers et les couverts pour les restaurateurs.

À Grenoble, autre terre d’accueil des matchs, les chiffres sont bons. Le Président de la métropole, Christophe Ferrari, pointe une hausse du taux de remplissage des hôtels de 70% pour la période.

De même, à Valenciennes, l’UMIH fait un constat intéressant. « 95 % des hôtels sont complets.  La plus petite ville hôte du mondial […] compte déjà de 25.000 à 30.000 nuitées supplémentaires par rapport à un mois de juin classique ». Dans cette ville, les supporters allemands et néerlandais se sont déplacés en masse pour voir les matchs. Cependant, de par sa petite taille, Valenciennes a vu sa force de proposition hôtelière très vite saturée. Mais d’autres hôtels, jusqu’à la métropole lilloise, se chargent d’accueillir le trop-plein de supporters.

Et pour la restauration ?

Les restaurateurs aussi sont dans les starting-blocks, et emploient plus de personnel afin de répondre à une demande croissante. Valenciennes a même permis aux cafetiers d’installer des terrasses en extérieur, en souvenir de la Coupe du Monde passée. On se souvient en effet des bars et cafés pleins à craquer durant la retransmission de ces matchs l’été dernier.

Le rayonnement touristique français à l’honneur

Ces réservations hôtelières permettent également de faire découvrir (ou redécouvrir) les paysages français avoisinant les stades. De fait, un milliard de téléspectateurs cumulés du 7 juin au 7 juillet sont prévus. Selon Arnaud Pugin, ce rayonnement médiatique de l’Hexagone devrait permettre de redorer le blason du pays. Il aurait été altéré par les nombreuses dégradations durant les manifestations des gilets jaunes. Cela permettrait aussi de conforter la France en tant que première destination touristique. De là découlerait un soutien de la demande, dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, dans les prochains mois.

Les compétitions sportives, portes d'entrée aux bénéfices

Les compétitions sportives sont en général très bénéfiques pour le secteur. Avec la fin du tournoi de Roland-Garros et l’arrivée du Tour de France, il est déjà boosté naturellement chaque année. C’est ce que confirme Yvon Léziart, l’adjoint aux sports de la Ville de Rennes, dans Ouest-France. Il y dit qu’en 2015, le Tour de France avait été très profitable pour l’hôtellerie. La métropole accueillait une étape du Tour, et les hôtels étaient tous complets dans un rayon de 100 km.

Mais le Mondial, évènement exceptionnel, vient bel et bien rajouter sa pierre à l’édifice. Il gonfle les profits des cafés, hôtels et restaurants, plus que d’ordinaire. « C’est tout bénéf’ » ! donc, pour reprendre les propos de Christophe Robitail, président de l’UMIH.

Rendez-vous sur la billetterie pour attraper les dernières places !

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